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Du Street art et du graffiti à La Défense, c’est le retour d’Underground Effect

Streep est partenaire

Troisième édition pour Underground Effect à la Défense, Streep est partenaire.

La défense, quartier des affaires, immeubles frôlant le ciel, population cravatée et pressée. Ce paysage urbain n’a jamais laissé insensibles les parisiens. Environnement rassurant, architecture enivrante pour certain, stress et béton pour d’autres. Pendant trois jours, La Défense va offrir un nouveau visage, artistique et fédérateur. En effet, pas moins de dix huit graffiti-artistes de onze nationalités différentes vont performer en live du 19 au 21 septembre.

Rencontre avec Mouarf, son directeur artistique :

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Oeuvre de l’artiste Peeta (Italie), 2016 ©Projet Saato

Quelle est l’idée de Underground Effect ? Pourquoi à La Défense ?

Underground Effect est l’aboutissement d’une rencontre de trois personnes. Issam Khemir, Mo2 et moi-même avons créé le projet Saato qui promeut l’art urbain. Nous avons eu la possibilité d’apporter à La Défense de la couleur dans des endroits où il n’y en a pas forcément, tout en faisant la promotion de l’Art Urbain, dont nous sommes passionnés.

La Défense offre quatorze parkings et 23 000 places de stationnement avec une forte volonté de rendre moins anxiogènes ces espaces. En démarchant pour trouver des partenaires à notre projet, nous avons eu un fort enthousiasme de l’équipe des parkings Indigo. Ils nous soutiennent avec Paris La Défense, établissement public de gestion mettant en lumière et en couleurs un très grand nombre d’activités et d’évènements.

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L’artiste Hombre (Allemagne), 2016 ©ProjetSaato, FrancisBeddok

L’envie de faire un live graffiti est née de cette volonté de créer en extérieur, tout en partageant avec les résidents, les salariés, les touristes. Les œuvres sont ensuite installées dans les parkings et exposées selon une programmation itinérante.

Sur quoi travaillent les artistes, quelles structures ?

Les artistes interviennent sur des panneaux de dix-huit mètres carrés, trois mètres de haut par six mètres de long, sur six modules triangulaires accueillant chacun trois artistes.

KORSE-©Projet Saato
Oeuvre de l’artiste Korsé (France), 2016 ©Projet Saato

Pour des raisons de hauteur, nous ne conservons que le centre de l’œuvre, deux mètres de haut par trois mètres de long, qui sera exposée en sous sol, le reste est détruit ou repeint.

Ce n’est donc pas totalement de l’éphémère puisque l’essence même du projet est de conserver les œuvres, et de les faire circuler au sein des parkings. Elles changent de place tous les trois mois, permettant aux salariés de découvrir de nouvelles structures.

Qu’est ce qui va changer pour cette troisième édition ?

Cette troisième édition voit tout d’abord arriver des pointures mondiales de la discipline : Does, Smug, Mr Dheo, Insane 51, Brusk, Belin…. Cela nous permet de fédérer plus large que la sphère des passionnés.

La qualité de la peinture est telle qu’il va être difficile de ne pas s’arrêter pour sortir son téléphone, ou mieux, venir à la rencontre des intervenants.

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L’artiste Miles Toland (Etats-Unis) en pleine création, 2016 ©Projet Saato, FrancisBeddok

Nous construisons également un village urbain de soixante mètres carrés, accueillant une exposition de trente et une œuvres d’art proposée par Wasaa (site de Print en ligne). On y trouvera également une initiation au pochoir avec l’artiste Raf Urban, un bar déco et un stand de sérigraphie sur textile, animé par Obvious (Graffiti Art Store).

Est-ce que tu peux nous parler de la Secret Zone ? Qui pourra la voir ?

La Secret Zone est un lieu dans lequel nous emmenons les artistes pour « décompresser » après trois jours de live. Ils y ont accès pour y peindre librement. C’est le moyen que nous avons trouvé pour que les dix-huit artistes se rencontrent tranquillement. Le live peut être contraignant, peindre devant les gens exerce une pression certaine : la Secret Zone a plus vocation de Jam en terrain. Des prays, des murs à l’infini, et tous les talents des éditions passées qui transforment un lieu vierge en un blackbook magnifique.

Cette Secret Zone est inaccessible au public et n’a pas vocation à le devenir.

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Oeuvre de l’artiste Sophie Wilkins (Canada), 2016 ©Projet Saato

Que veux-tu qu’il ressorte de ces trois jours ?

Le partage est au centre de nos préoccupations, tout comme le confort des artistes que nous invitons.

Je tiens à préciser qu’ils sont rémunérés pour leur performance live. Puisse le temps où les artistes travaillent à l’œil s’éloigner autant que possible.

Nous prenons en charge leur hébergement et leur transport, qu’ils viennent de Strasbourg ou de Naïrobi comme WiseTwo cette année. Il est important de le souligner car le Projet Saato, structure de base de la réalisation de l’événement Underground Effect, ne veut fonctionner sans le respect de ses conditions. Vienne un temps où les artistes ne travailleront plus gratuitement.

Ces trois jours sont un formidable moment d’expression, de rencontres, dans un cadre unique, le plus grand centre d’affaires d’Europe.

Deux mots pour définir cette nouvelle édition ?

Graffiti et Partage. ◊

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Jo Ber (France), 2016 ©Projet Saato, FrancisBeddok

 

Infos pratiques :
Underground Effect
Du 19 au 24 septembre 2017
Parvis de la Défense
10h-19h
Gratuit

www.projetsaato.com

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