Pour lutter contre les accidents de tram, la métropole orléanaise met le street art à contribution.
En 2017, en France, 120 personnes sont entrées en collision avec un tramway, dont 3 ont malheureusement succombé à leurs blessures. Dans 95% des cas, l’inattention des usagers (piétons, cyclistes comme automobilistes) était en cause. Face à des chiffres aussi tragiques que records, la communauté d’agglomération de la ville d’Orléans, Orléans Métropole, a donc décidé d’agir de manière insolite. Il y a deux ans, elle avait déjà lancé une campagne d’affichage sans grand succès – on se souvient de l’avertissement du rhinocéros, rappelant que le poids d’un tram équivalait à la charge de 30 de ces mammifères cornus.

Afin de marquer les esprits, Orléans Métropole a, cette fois, pris le parti de demander l’aide d’acteurs populaires au sein de la rue : les artistes d’art urbain.
Quand le street art sensibilise
Pour candidater à cette campagne de prévention initiée par Keolis Orléans-Val de Loire, les street artistes doivent néanmoins remplir quelques critères : proposer une œuvre réalisable au sol, produite à partir de médiums résistants aux aléas du temps comme de la météo et soulignant le caractère aussi dangereux que lourd du tramway. Le sujet, de même que le ou les techniques utilisées, demeurent, eux, totalement libres. De quoi donner lieu à des créations inédites, innovantes voire peut-être délirantes. Mais dont le message visuel suscitera la vigilance des passants sans les distraire – ce serait un comble que l’objet de sensibilisation devienne accidentogène !

Les projets reçus seront étudiés jusqu’au 5 janvier, date à laquelle un comité composé d’élus et de membres de la Direction de la Culture, des Arts et de l’Économie Créative, de la Direction de la Mobilité Urbaine ainsi que du Stationnement et de la Direction de l’Espace Public révélera le nom de l’artiste retenu.
L’oeuvre sera visible avant le printemps, selon le calendrier d’exécution fourni par le lauréat. Quant à son champ d’action, il se situera sur cinq lieux ciblés le long des lignes A et B du tramway, aux carrefours les plus risqués.
Grâce au fameux M.U.R Orléans, on savait que l’art urbain pouvait embellir la ville. Maintenant, qui sait, il pourra sauver des vies. Assurément d’utilité public, qui peut donc encore vouloir la peau du street art ? (NDLR : Le M.U.R Orléans, est un projet initié par la ville en janvier 2017, porté par Ludovic Bourreau, commissaire d’exposition et Jean-Michel Ouvry, illustrateur et designer. Chaque mois, un artiste vient investir le mur du Cinéma Les Carmes situé rue Henri Roy.) ◊
Clotilde Gaillard pour Streep.fr
Infos pratiques :
Vous êtes street artiste et vous êtes intéressés par le projet : envoyez un devis accompagné d’une note de présentation de l’œuvre avec un visuel ou une esquisse, une description des moyens techniques utilisés et un calendrier de réalisation à aline.michaud@orleans-metropole.fr avant le vendredi 5 janvier 2018 à 12h.
Projet plutôt sympathique au demeurant. Seulement un appel à projet sans dédommagement c’est de l’arnaque.
On fait réfléchir /travailler X artistes gratuitement puis on en sélectionne un?
On devrait faire de même avec les organisateurs. Une roulette pour savoir qui aura une paye en fin de mois.
Streep vous êtes un support media qui valorise les artistes. Ça serait chouette de ne pas valoriser des projets qui arnaque le monde artistique.
À lire:
francaise-des-designers.org/dites-non-aux-idees
Consultation gratuite= arnaque