Déjà la 3ème édition pour le festival street art Colorama à Biarritz : les femmes à l’honneur

Reconnaissons-le, Biarritz est plus connu pour ses plages, son centre-ville aux bâtiments architecturaux variés, son casino art déco mais pas vraiment pour être une ville d’art urbain. De quoi susciter l’intérêt de nos artistes. En 2016, le Studio Anyway fondé par Grems, Myriam Kanou, Taroe et Opéra propose l’événement Colorama à la ville, ou comment faire connaître à un large public cet art trop vite catalogué. Participent déjà des pointures comme Dourone, Little Madi ou Supakitch.
En deux ans, l’événement se renforce, le rendez-vous est créé dans le Garage Régina, à l’origine construit pour accueillir les voitures de l’hôtel Régina. Actuellement désaffecté, il deviendra en 2019 une Boutique Hôtel de 24 chambres. En attendant, 900 m2 sont laissés à la création artistique.
Une nouvelle édition très féminine
Colorama géré nouvellement par l’association Biarritz Street Art et Mykka Agency, a décidé de mettre les femmes à l’honneur. Une bonne idée pour un milieu qui certes, évolue, mais reste très majoritairement masculin.
La new-yorkaise Marie-Sophie Lockhart est de la partie tout comme Kruella D’Enfer, grand nom de la scène portugaise urbaine. Marynn, jeune artiste bordelaise, s’attaque comme à son habitude au portrait réaliste, ici deux visages de femmes se fondent sur un texte sans équivoque : «I can’t escape the rave in my mind». Citons encore la toulousaine Fafi et ses personnages colorés ou l’univers abstrait de la canadienne Tierney Milne.
Côté masculin, on retrouve avec plaisir le travail géométrique et abstrait de L’Outsider mais aussi de l’Espagnol Ruben Sanchez dont on adore ses couleurs vives aux messages humains. Quant à la voiture customisée de Stom 500, elle rappelle l’originalité du lieu, faisant ainsi le lien entre les fresques et leur environnement. Pas de hasard.
Pour admirer ces oeuvres, comptez un droit d’entrée de 5 euros : «Rien n’est gratuit, toute cette organisation nous demande beaucoup de dépenses et nous ne sommes pas des mécènes !» explique Myriam, directrice du festival.
Un festival également hors les murs
L’Hôtel Régina et la «Gallery Donuts», situés sur le parvis du Garage Régina, proposent également des expositions. Certaines façades de la ville devraient aussi se refaire une petite beauté urbaine.*
Les bars et restaurants jouent également le jeu, puisqu’ils revisitent pour l’occasion leur menu. La ville de Biarritz évolue, en phase avec son temps. ◊
Colorama Street-Art Festival
Garage Regina
50 avenue de l’Impératrice
64200 Biarritz
Jusqu’au 22 août
Tous les jours de 10h30 à 13h et de 15h à 21h
Adultes : 5€ ; Enfants : 3€
Avec :
– 2 au 6 août – Gymnase Larochefoucauld (16 av. Etienne à Biarritz) : Nicolas Barome Forgues
– 7 au 10 août – Fronton Saint-Charles (22 rue d’Alsace à Biarritz) : Selah
– 14 au 17 août – COPB Collège d’Ostéopathie du Pays Basque (6 rue des Alouettes à Biarritz) : Bobaax & Alabama Creative
– 15 au 20 août – Stade Aguiléra (Boulevard du BAB) : Taroe
C’est une bonne initiative mais très honnêtement, ça devrait être gratuit car ce n’est pas grand.
Si le matériel pour nettoyer, restaurer, créer dans ce lieu était gratuit. Si l’energie et le management de bénévoles fantastiques, les billets d’avions, le logement et la restauration d’artistes internationaux pour lesquels des toiles valent plusieurs milliers d’euros étaient gratuits cela aurait du sens de faire une entrée gratuite mais ce n’est pas le cas. L’oeuvre n’est que la partie immergée de l’iceberg. Bravo à toutes et à tous.
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