Samedi 23 novembre, l’Hôtel Drouot expose la nouvelle scène de l’art urbain contemporain. A ne pas manquer !
Week-end pluvieux annoncé ce week-end sur notre capitale. Le temps des musées. Voilà qui tombe bien puisque l’Hôtel Drouot, véritable institution depuis 1852, propose avec Streep et les Commissaires-priseurs Crait+Müller, une exposition faisant la part belle à l’art urbain. Bien sûr nous retrouverons les grands fondateurs du mouvement : Banksy, JonOne, Miss.Tic, Jérôme Mesnager, Shuck One…
Mais pas seulement…
L’exposition met l’accent sur ces artistes internationaux talentueux, que l’on trouve pourtant beaucoup plus rarement en salle de vente.
Pour Jordane Saget, c’est même la première fois qu’il participe à une vente aux enchères de ce type. L’homme utilise la craie blanche pour ajouter au monde ses arabesques, trois lignes de calcaire dansant poétiquement. Il multiplie les expériences : la mode avec le créateur Jean-Charles de Castebajac ou Agnès B., la danse et surtout l’architecture des villes, pour écrire son réel. Vous avez certainement déjà dû croiser son travail éphémère. Il travaille à son compte et ses productions partent dès création.
La technique de l’artiste Ose se reconnait également instantanément. Il remplace la toile par des plaques de métal et le spray par des oxydes venant travailler le matériau. La rouille se fait art, en un trait précis qui ne passe pas inaperçu.
Chaque artiste avec sa sensibilité, véhicule un message. Avec les changements climatiques, beaucoup se questionnent sur notre environnement : les sculptures végétales étranges et minutieuses représentées à l’échelle 1 du français engagé Emeric Chantier rappellent ainsi la préciosité de notre monde. Hien se sert de panneaux composite aluminium pour interroger sur le devenir prévisible de l’homme et la planète. Un travail miniature toujours vu du dessus, puissant. C’est au moyen d’une géométrie semi-abstraite que Stoul s’engage dans des causes sociales.
Certaines oeuvres surprennent par leur minutie. Cette femme aux inspirations japonisantes est faite en marqueterie de paille par l’artiste Olivia de Bona. Imaginez le temps passé à sa réalisation ! Le mexicain Said Dokins s’inspire de la calligraphie médiévale et japonaise pour donner vie à une poésie au lettrage abstrait. Une précision incroyable. Quand au tunisien Shoof, «Regarde» en arabe, ses lettres abstraites deviennent une danse au rituel aérien, recherche d’une déconstruction structurelle.
La scène internationale n’est pas oubliée avec des artistes comme les Brothers of Light. Les toiles colorées et naïves de ces deux frères venus de Jérusalem, tendent à montrer la représentation d’une société idéale. Leur travail se découvre sur les murs du monde entier, dans des galeries et expositions.
Direction la Russie avec Rustam Qbic. Le peintre nous donne sa vision du couple ou de l’humanité avec cette scène prise dans l’espace : sentiment de fuir sa planète, de ne pas la respecter ou volonté d’union fasse aux événements ? Les deux êtres sont reliés entre eux par un tuyau d’oxygène. On pense évidemment au cordon ombilical nécessaire au développement humain.
Citons encore les traits spontanés, abstraits et colorés des frères jumeaux serbes Sobekcis. Des compositions graphiques marquantes et osées où leur passé de graffeurs n’est jamais loin. Le tout nouveau livre des Éditions Alternatives Alter Ego met d’ailleurs en avant les deux toiles exposées ce samedi 23 novembre.
John Wentz, artiste peintre de San Francisco aux nombreux prix, a une force bien à lui, sa façon de réduire la figure humaine à ses principes fondamentaux : la couleur, sa composition, pour en dégager une puissance unique.

Nos amis belges sont également présents, que ce soit par les compositions au réalisme incroyable du talentueux bruxellois Nean ou avec le peintre illustrateur et street artiste belge Oli-B, réputé pour son intuition : pas de dessin préalable, juste de la spontanéité. Des formes abstraites, colorées et toujours libres.
Plus de 140 toiles à venir admirer pour comprendre l’évolution de ce courant artistique et découvrir la nouvelle scène urbaine.
Une occasion aussi de visiter Drouot, vieille dame aux murs rouges, à l’agitation palpable et au charme spécifique. ◊
Art urbain contemporain
exposition publique organisée par Streep et les Commissaires-priseurs Crait+Müller
Samedi 23 novembre de 11 h à 18 h
et le 25 novembre de 11 h à 12 h
Salle 5 – Drouot-Richelieu
9, rue Drouot
75009 Paris
Vente aux enchères :
Le 25 novembre à 15h30
et en ligne le jour de la vente, sur www.drouotonline.com
Penser à s’inscrire avant le jour J.
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