Cette fresque réalisée à Gand, en Belgique, par le street artiste Slim, nous interroge sur une étape de notre vie : la transition, mais aussi sur la véritable définition des logements sociaux.

Sujet artistique intéressant et rarement mis en avant, celui du passage, moment qui ne dure pas mais suffisamment pour marquer l’esprit.
Avec cette fresque Stay or Leave, l’artiste barcelonais Slim associe intelligemment la période de transition avec celle du logement social.
En effet, par essence, le logement social est un tremplin dans la vie d’autrui, essentiel au recommencement, tournant chanceux. Il n’a aucune vocation à devenir un logement au long terme, même si, hélas, minablement, beaucoup de personnes ont tendance à profiter des rouages abimés de notre système social pour : soit le conserver plus que de raison, privant ainsi une famille dans le besoin, soit l’obtenir sans justification nette.
Rappelons que le logement social est à loyer modéré, destiné à des revenus modestes qui auraient des difficultés à se loger sur le marché privé.

Le mur a été réalisé à Nieuw Gent, un quartier résidentiel de la ville de Gand. Ses logements sociaux habitent principalement des familles d’immigrés, des personnes ayant des problèmes d’exclusion sociale ou exposées au risque de pauvreté.
Slim interroge ainsi à la fois sur l’homme et sa façon de prendre possession d’un lieu de manière éphémère, mais aussi sur la fonction du logement social, période de transition par essence, tremplin vers une vie meilleure.

A travers ces deux enfants dont on devine l’intégration heureuse, Slim évoque ainsi cette chance, le nouveau départ possible, mais aussi la difficulté à être dans cette situation intermédiaire, ni vraiment là, ni ailleurs.
Stay or Leave réveille nos consciences. Une piqûre de rappel terriblement nécessaire. ◊
MD pour Streep
Stay or Leave
Slim
Gent, Belgium, 2020
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