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Boulogne-sur-Mer : pépite du street art

Un musée à ciel ouvert impressionnant

Quand nous nous sommes rendus dans la ville côtière de Boulogne-sur-Mer (Hauts-de-France) en 2020, nous ne pensions pas découvrir autant de trésors urbains ! Des œuvres réalisées par des artistes internationaux de renoms, sur plus de 30 grands murs. De quoi rassasier n’importe quel féru de street art.

Si Boulogne-sur-Mer offre tant de joyaux urbains c’est parce qu’elle propose depuis 2016 un Festival Street Art. Tous les étés, arrivent en ville, les meilleurs artistes urbains.

Ainsi, pour ce nouveau cru dont la fin est attendue le 21 septembre, participent : l’américain James Bullough et sa peinture réaliste, les œuvres XXL du canadien Li-Hill, le français Scaf-Oner, génie de l’anamorphose, l’univers onirique de l’avignonnais Abys, l’espagnol Slim Safont et ses sujets engagés, mais aussi Rustam QBic artiste russe dont le talent n’est plus à démontrer…et la liste est encore longue.

Rencontre avec Amziane Abid, responsable du Festival Street art :

Ce projet a commencé en 2016. Il ne cesse d’évoluer. Comment se mesure sa réussite ?

Amziane Abid : « Elle se mesure par le nombre d’œuvres exceptionnelles que nous avons maintenant et qui amènent des visiteurs de toute origine. Les statistiques des réseaux sociaux parlent également : nous sommes à plus de 883 000 vues sur le Facebook de la ville, un chiffre qui ne cesse d’évoluer. Je ne compte pas la presse écrite, audio ou la télévision. C’est très positif. »

Vous nous disiez recevoir énormément de demandes d’artistes internationaux. Ce sont eux qui vous contactent pour participer ?

Amziane Abid : « C’est vrai qu’un nombre important d’artistes souhaite faire partie de cette belle aventure picturale, et nous contactent directement. C’est une chance. Nous ne sommes pas dans la décoration ni dans le folklore. Nous construisons et amplifions d’années en années un parcours conçu pour faire découvrir différents mouvements artistiques et processus d’expression. Une autre façon aussi d’apprécier la ville remplie de 2000 ans d’histoire. »

Scaf-Oner @Festival Street Art 2021

Déjà 33 fresques, sans compter les nouvelles ! Comment envisagez-vous la suite ?

Amziane Abid : « 43 œuvres parsemées dans la ville ont déjà été créées. Ils en restent encore 4 à réaliser d’ici fin septembre. Mais le Street art n’est pas seulement sur les murs. Nous avons un devoir envers la population : se servir de la rue pour démocratiser la culture, éduquer artistiquement.

Ces fresques permettent aussi de relier les quartiers entre eux, de les souder grâce à l’art. »

Comment obtenir une fresque sur une façade ?

Amziane Abid : « L’habitant qui souhaite avoir une fresque sur un de ses murs nous envoie une photo. Il s’engage à réparer les fissures et passer une sous-couche, à sa charge. Si la façade permet de réaliser l’œuvre dans de bonnes conditions, sa volonté est retenue. »

Bientôt vous n’aurez plus de murs de disponibles !

Amziane Abid : « Nous n’en sommes pas encore là ! Il reste encore de belles façades à investir. Seule difficulté, nous sommes dépendants de l’architecte des Bâtiments de France*, ce qui nous limite quelque fois.

Nous avons aussi la chance que ce projet soit porté par le maire de Boulogne-sur-Mer, Frédéric Cuvillier, depuis le début. »

*L’architecte des Bâtiments de France conseille et promeut une architecture et une urbanisation de qualité en tenant compte du contexte dans lequel les constructions doivent s’intégrer harmonieusement.

David Walker, 2016 @Streep

Les murs ont toujours un lien fort avec la ville ?

Amziane Abid : « Non pas obligatoirement, ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un port de pêche que nous dessinerons des poissons ou des bateaux. Nous avons de nombreux murs évoquant l’environnement, la solidarité, le respect de la femme à travers le monde, la persévérance, la biodiversité, le rêve…

 » Nous choisissons l’artiste surtout par rapport à sa démarche, son style, puis nous lui donnons toutes les informations sur le territoire. Ensuite, c’est à lui de nous faire rêver. »

Une anecdote sur cette sixième édition ?

Amziane Abid : « Pas une, mais deux ! La fresque Mémoire et vie : James Bullough, Li-Hill et Onur ont été cueillir des fleurs dans le jardin de ces deux maisons, puis ils ont composé un bouquet et réalisé la première fresque. Ils ont ensuite attendu qu’il fane pour créer le deuxième mur. Un travail sur la mémoire et le processus de vie de chacun.

Mémoire et vieJames Bullough, Li-Hill, Onur @Festival Street Art

La deuxième anecdote concerne la fresque de Slim Safont. Elle a suscité beaucoup d’intérêts. L’artiste a choisi de reproduire la photographie de cette jeune fille qui porte sa mère, une commerçante du centre-ville, sur son dos. Un message de solidarité envers nos parents.

Slim Safont @Festival Street Art

Une boulonnaise habitant juste en face de cette oeuvre a remercié chaleureusement Slim Safont, ravie de déceler un nouveau sentiment ou détails de la fresque dès qu’elle ouvre sa fenêtre. »

Boulogne-sur-Mer mérite incontestablement le déplacement, ne ratez pas cette nouvelle édition ! Et si vous manquez de temps, restez connectés, Streep vous prévoit une vidéo 🙂 ◊

Infos pratiques :

https://www.ville-boulogne-sur-mer.fr/street-art/

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