
Voila une exposition étonnante comme sait le faire le Palais de Tokyo ! Même le titre interpelle : La morsure des termites.
Cette appelation originale fait référence au roman de l’écrivain italien Italo Calvino (1923-1985) publié en 1972 : les Villes invisibles.



Une référence aussi aux artistes termites* que le peintre et critique de cinéma américain Manny Farber compare aux artistes éléphants blancs. Les artistes termites s’épanouissent dans la complexité.
- On aime : la place donnée aux femmes
-Les vidéos mises en avant sont vraiment intéressantes, comme celle appelée Suspendue, autour de Toni, artiste graffeuse et travailleuse du sexe.
-Quelle bonne idée de parler du mouvement artistique et militant de graffitis féministes Douceur extrême, développé pendant la période des gilets jaunes.
- On aime : revoir certaines oeuvres, piliers du mouvement
-Les photos de l’américaine Martha Cooper, la peinture gigantesque de l’artiste plasticien français Gerard Zlotykamien : Ronde macabre, réalisée en 1963 ou encore celle du new yorkais A.One, Anthony Clark…

- On aime : la mise en avant de cette cinquantaine d’artistes, connus, moins connus.
A faire !
Infos pratiques : La morsure des termites, Jusqu’au 07 janvier 2024, Palais de Tokyo, 13, avenue du Président Wilson, 75 116 Paris, 9 à 12 euros
Architecte Olivier Goethals
Commissaire Hugo Vitrani
Assistante d’exposition Violette Wood
* «L’art termite et l’art éléphant blanc : «l’art style termite, ver solitaire, mousse ou champignon, a la particularité de progresser en s’attaquant à ses propres contraintes, pour ne laisser d’ordinaire sur son passage que des signes d’activité dévorante, industrieuse et désordonnée». Manny Farber, essai publié en 1962, éditions P.O.L
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