En déroulant un tapis de faux billets de 500 euros sur l’autel où le pape va célébrer la messe de clôture ce week-end, l’artiste portugais Bordalo II, pointe lui aussi du doigts les coûts des JMJ ( Journée Mondiale jeunesse) de Lisbonne.
« Dans un État laïc, à un moment où de nombreuses personnes luttent pour conserver leur maison, leur travail et leur dignité, on décide d’investir des millions de dollars de fonds publics pour financer la tournée d’une multinationale italienne. Habemus Pasta » S’indigne Bordalo II sur son compte Instagram.
La 37 ème édition des Journées Mondiales de la Jeunesse ont en effet lieu à Lisbonne en ce moment, du mardi 1er et jusqu’au dimanche 6 août. Un million de jeunes croyants toutes nationalités confondues, sont attendus, un événement majeur au sein de l’Église catholique. Mais ce chiffre a un coût.
Plus de 155 millions d’euros auraient été engagés conjointement par le gouvernement portugais et la municipalité de Lisbonne. Le podium de 9 mètres de haut où le pape François va célébrer sa messe de clôture aurait couté…5 millions d’euros, au bas mot. Ce, alors même que le Portugal connait une situation économique inquiétante.
Les pouvoirs publics se veulent rassurant en arguant le retour sur investissement, qui dépasserait deux fois les dépenses.
« Des gymnases et écoles publiques ont été réquisitionnés pour loger tout ces jeunes. Certaines lignes de métro sont fermées et même des routes. » Nous explique, surpris, un habitant. Un autre rappelle cependant que ça fait « travailler du monde ».
Saluons l’installation de Bordalo II qui grâce à son art, permet de dénoncer une opération financière sans doute un peu disproportionnée.
◊ Streep
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